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Extrait IV page 35
20/11/2012 10:02
Une clarté encore incertaine nimbait la brume d’une auréole argentée. Assis dans son lit l’homme revivait sa naissance avec une douloureuse intensité. Difficile passage qui conduit comme le couloir de la mort, de l’intérieur d’un monde connu vers un autre où la froideur, s’ajoute à la souffrance d’un premier souffle pouvant-être déjà le dernier qui se produit devant un éclaboussement agressif de lumière brutale. Dans un cas, elle se fait apaisante et sereine mais dans l’autre fatale... Lucien s’arracha de limbes où séjournaient des enfants morts avant d’avoir été baptisés par l’église de ses ancêtres, puis il repoussa les draps en même temps que le rideau de scène qu’il avait ouvert sur son rêve prémonitoire. L’être qui l’avait contacté mentalement le guidait dans un ventre souterrain. Une pellicule terreuse qui en couvrait le sol ne parvenait pas à enterrer les esquilles d’ossements laissés par ses aïeux et qui perforaient la peau fragile de ses pieds nus. Loin devant, l’informe guide pointa un doigt qui faisait songer à une protubérance de chair crevassée dont la couleur verdâtre estompait l’idée que ce fut autrefois l’index d’une main humaine. Écœuré, Lucien distingua un quadrilatère rougeâtre affiché vertical tout au bout du tunnel. Son esprit le quittant se propulsa vers la porte de fer qui lui était ainsi désignée…
Il semble juste de penser que seule la, ou les entités, différentes par le fait qu’elles se présentent nimbée ou non, et auxquelles vous croyez ou non vous-même, ont peut-être conscience de l’histoire que leurs rêves ou leurs visions leur ont inspirée, et connaitraient donc une autre porte située à l’opposé des entrailles terriennes ; passage que Lucien avait perçu il y a très longtemps , alors qu’il se trouvait éveillé, mais en situation de conscience élargie…
Des passages existent qui permettent de s’évader du monde réel par le truchement d'une image psychédélique (ou flash) qui n’est pas forcément obtenue par l’usage d’une drogue hallucinogène. Cette notion qui n’a rien de virtuel bien qu’étant de celles qui aident aux perceptions des visionnaires, fait sacre d'idées qui transitent grâce à leurs dons certes fantastiques, mais improuvables matériellement parlant.
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extrait III
05/11/2012 20:27
Les migrateurs célestes ne peuvent se voir… pourtant ils nourrissent encore aujourd’hui nos espoirs de chaleureuses promesses autant que des milliers d’années avant, la grande arche protégea nos ancêtres de l’exode…
Par certains soirs de tendresse aoutienne, quand s'ouvre grand le manteau des nues d’été surnaturelles, le couchant cuivré se plait à érotiser des ciels violets rendus plus profonds et ingénus que l’éclat stoïque et froid des plasmas galactiques, qui par-delà les hauteurs atmosphériques, émaillent nos nuits des milles facettes soigneusement ciselées par le Grand-Artiste diamantaire. Alors, si l'osmose obtenue entre ce naturisme et l’adoration banale, influe la candeur de votre sentiment d’esprit au point qu’ostensiblement, vous levez vos yeux éblouis par la beauté claire de l’astre d’argent, vous le comparerez ingénument peut-être, à un immense réverbère qui s'inviterait dans les cintres d'un infini théâtre où se produiraient des dieux de lumière à l’esprit particulièrement bien éclairé. Et si d'aventure, durant ce gala d'exception, la chance jointe à l'amour approfondi du monde spirituel vous sourit aussi, alors, pour peu qu’au moment le plus opportun vous soyez suffisamment perspicace à bien lorgner les galantes, mais fugaces étoiles éphémères, vous pourriez peut-être apercevoir, la blanche Ezaïhelle voyageant aussi dans ce ciel…
Bien plus jolie qu’une pulsante étoile, la fille Fée de Pégase et de Zanaïhelle, fait là-haut sa joyeuse galopade intemporelle, suivant de ses sabots magiques, les nombreux sentiers-vortex du firmament des dieux... entité Perle-sauvage disposée précieuse, car vivante, au sein d’une force motrice comparable à de lumière énergisée, Ezaïhelle emporte sur elle en beau chevalier de lune, un dieu vêtu d'un somptueux manteau de couleur de vierge neige éternelle.
Et voici que Gabryel se déplace ainsi dans l’immensité d’un espace cosmique dépourvu de durée. Il est issu de ces lieux étranges dont on ignore le commencement et la fin, car, si intimement créés dans un endroit caché de la galaxie, qu’ils restent méconnus des humains. Zones divines parallèles à celles terrestres, où existent des mondes secrets d'où viennent des dieux connus ou inconnus de la terre : des êtres aux allures d’anges, ayant la lumière pour énergie particulaire et possédant pour enveloppe, un double corps très complexe. L'un, fait pour ample partie d'étranges molécules de matière noire invisible, l’autre tirant son énergie de molécules de lumière-matière, car perpétuellement traversé par des positrons à haute énergie entrant en collision parfaitement régulées avec leurs contraires électrons, pour produire des photons gamma, mais sans s’annihiler comme cela se passe pourtant dans le vide stellaire. Gabryel est donc fissible, mais il est aussi porteur des constituants vivants éternels pour son aspect charnel. Capables de certaines dématérialisations quand celles-ci s'avèrent parfois indispensables, les dieux de lumière peuvent voyager de l’abstrait au concret, et donc inversement sans pour autant se dissoudre totalement dans l'éther des esprits : c’est donc là, le corps divin d’un dieu terrien qui est capable de certaines transmutations lorsqu’elles sont obligées.
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LE PELLETEUR DE NUAGES extrait 2
14/10/2012 19:16
Derrière les fenêtres aveuglées, chacun retenait son souffle, faisant un peu comme s’il voulait à la fois singer le nouveau-né devenu exsangue, et appeler au silence comme on se protège par dérision d'un ennemi qui vous cherche. On pouvait encore percevoir à ce moment pré apocalyptique, le bourdonnement maladroit d'une mouche à viande, qui s’était lamentablement fourvoyée derrière l'occultation de toile noire dont les bords mal ajustés laissaient tout de même filtrer épisodiquement l'éclaboussure mortelle des lumières artificielles de visée qui œuvraient vers le ciel, tandis que l'insecte au corps infect continuait de se ruiner les ailes sur les vitres désobligeantes de la grande fenêtre entièrement grillagée de l’extérieur.
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LE PELLETEUR DE NUAGES.
22/09/2012 18:06
Se faufilant sous les haillons épars qui déshabillaient quelques nues se montrant hésitantes à se laisser poinçonner encore, quelques rais projecteurs, s’insinuaient telles des langues de vipères qui renifleraient le ciel depuis la terre poue aller démontrer au-delà de ça et de là, cette monstruosité monumentale émanant d’hommes plus que jamais prédateurs d’eux-mêmes.
En bons techniciens porte-flingues, certains allaient même jusqu'à éclairer de morbide les visages exsangues des millions de soldats tombés au champ d’impudeur à servir les ambitions de quelques fous furieux commandeurs. Pauvres spectres frères, faits de chairs à canon désormais en décomposition, cadavres tristement allongés dans la fange des « Dormeurs du Val ». Impuissances occultes semées parmi les « glaïeuls pourpres » que constituaient leurs propres restes déchiquetés et sordides
Pourtant, si le grand disque d'argent participait à sa manière à la propagation d’ondes aussi néfastes que des rejets excrémentiels qui seraient issus du ventre-pourri de notre planète tellurique, c’était en renvoyant sur elle et ses légions de satanés humains, le reflet plasmique d’une étoile en ayant vu d’autres, et qui via le sol poussiéreux de l’astre froid, maquillait plus gracieusement la beauté sélène qu’il ne réussissait à l’aide de ce peu d'énergie diffuse, à ranimer la flamme humaine des quelques errants censés représenter ce qu’il restait des êtres pensants. Survivance improbable, car confondus qu’ils étaient avec l'ombre qui se terrait comme eux dans les profondeurs occultes de Gaïa.
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