Les migrateurs célestes ne peuvent se voir… pourtant ils nourrissent encore aujourd’hui nos espoirs de chaleureuses promesses autant que des milliers d’années avant, la grande arche protégea nos ancêtres de l’exode…
Par certains soirs de tendresse aoutienne, quand s'ouvre grand le manteau des nues d’été surnaturelles, le couchant cuivré se plait à érotiser des ciels violets rendus plus profonds et ingénus que l’éclat stoïque et froid des plasmas galactiques, qui par-delà les hauteurs atmosphériques, émaillent nos nuits des milles facettes soigneusement ciselées par le Grand-Artiste diamantaire. Alors, si l'osmose obtenue entre ce naturisme et l’adoration banale, influe la candeur de votre sentiment d’esprit au point qu’ostensiblement, vous levez vos yeux éblouis par la beauté claire de l’astre d’argent, vous le comparerez ingénument peut-être, à un immense réverbère qui s'inviterait dans les cintres d'un infini théâtre où se produiraient des dieux de lumière à l’esprit particulièrement bien éclairé. Et si d'aventure, durant ce gala d'exception, la chance jointe à l'amour approfondi du monde spirituel vous sourit aussi, alors, pour peu qu’au moment le plus opportun vous soyez suffisamment perspicace à bien lorgner les galantes, mais fugaces étoiles éphémères, vous pourriez peut-être apercevoir, la blanche Ezaïhelle voyageant aussi dans ce ciel…
Bien plus jolie qu’une pulsante étoile, la fille Fée de Pégase et de Zanaïhelle, fait là-haut sa joyeuse galopade intemporelle, suivant de ses sabots magiques, les nombreux sentiers-vortex du firmament des dieux... entité Perle-sauvage disposée précieuse, car vivante, au sein d’une force motrice comparable à de lumière énergisée, Ezaïhelle emporte sur elle en beau chevalier de lune, un dieu vêtu d'un somptueux manteau de couleur de vierge neige éternelle.
Et voici que Gabryel se déplace ainsi dans l’immensité d’un espace cosmique dépourvu de durée. Il est issu de ces lieux étranges dont on ignore le commencement et la fin, car, si intimement créés dans un endroit caché de la galaxie, qu’ils restent méconnus des humains. Zones divines parallèles à celles terrestres, où existent des mondes secrets d'où viennent des dieux connus ou inconnus de la terre : des êtres aux allures d’anges, ayant la lumière pour énergie particulaire et possédant pour enveloppe, un double corps très complexe. L'un, fait pour ample partie d'étranges molécules de matière noire invisible, l’autre tirant son énergie de molécules de lumière-matière, car perpétuellement traversé par des positrons à haute énergie entrant en collision parfaitement régulées avec leurs contraires électrons, pour produire des photons gamma, mais sans s’annihiler comme cela se passe pourtant dans le vide stellaire. Gabryel est donc fissible, mais il est aussi porteur des constituants vivants éternels pour son aspect charnel. Capables de certaines dématérialisations quand celles-ci s'avèrent parfois indispensables, les dieux de lumière peuvent voyager de l’abstrait au concret, et donc inversement sans pour autant se dissoudre totalement dans l'éther des esprits : c’est donc là, le corps divin d’un dieu terrien qui est capable de certaines transmutations lorsqu’elles sont obligées.