Se faufilant sous les haillons épars qui déshabillaient quelques nues se montrant hésitantes à se laisser poinçonner encore, quelques rais projecteurs, s’insinuaient telles des langues de vipères qui renifleraient le ciel depuis la terre poue aller démontrer au-delà de ça et de là, cette monstruosité monumentale émanant d’hommes plus que jamais prédateurs d’eux-mêmes.
En bons techniciens porte-flingues, certains allaient même jusqu'à éclairer de morbide les visages exsangues des millions de soldats tombés au champ d’impudeur à servir les ambitions de quelques fous furieux commandeurs. Pauvres spectres frères, faits de chairs à canon désormais en décomposition, cadavres tristement allongés dans la fange des « Dormeurs du Val ». Impuissances occultes semées parmi les « glaïeuls pourpres » que constituaient leurs propres restes déchiquetés et sordides
Pourtant, si le grand disque d'argent participait à sa manière à la propagation d’ondes aussi néfastes que des rejets excrémentiels qui seraient issus du ventre-pourri de notre planète tellurique, c’était en renvoyant sur elle et ses légions de satanés humains, le reflet plasmique d’une étoile en ayant vu d’autres, et qui via le sol poussiéreux de l’astre froid, maquillait plus gracieusement la beauté sélène qu’il ne réussissait à l’aide de ce peu d'énergie diffuse, à ranimer la flamme humaine des quelques errants censés représenter ce qu’il restait des êtres pensants. Survivance improbable, car confondus qu’ils étaient avec l'ombre qui se terrait comme eux dans les profondeurs occultes de Gaïa.